INTERVIEW TOMMY GHEZALA
14 novembre 2020 – Vincent Lamarque
Bonjour Tommy, peux-tu te présenter s’il te plaît et nous dire d’où tu viens ?
Bonjour à tous. Je m’appelle Tommy Ghezala, j’ai 28 ans et je viens de Saint Dié des Vosges (88) dans le Nord Est.
Peux-tu nous retracer ton parcours de formation jusqu’à cette saison ?
J’ai eu un parcours assez atypique car j’ai commencé le basket assez tard, à l’âge de 15 ans, dans le club de ma ville de Saint Dié. J’ai très vite intégré par la suite l’équipe première qui évoluait d’abord en Pré-Nationale puis en N3. Après trois saisons à ce niveau, je suis parti à Joeuf (54) en N2, club dans lequel j’ai joué pendant deux saisons. J’ai ensuite pris la direction de Gries-Oberhoffen en N1 (club qui évolue en ProB actuellement). Après une saison à Gries, je suis resté en Alsace mais dans le club de Kaysersberg (N2) avec lequel nous sommes montés en N1. Je suis ensuite descendu plus au sud à Aubenas en N1 durant également une saison et j’ai donc signé l’année dernière au SOPCC en cours de saison pour entamer cette année ma deuxième saison au club.
Tu as 28 ans et tu navigues depuis déjà sept saisons entre la NM2 et la NM1 qui est désormais ta « maison ». Une progression constante qui doit t’emmener plus haut ? Quels sont tes objectifs ?
Je n’ai fait que passer des caps à quasiment chacun de mes changements de clubs. Pré-Nationale et N3 puis N2, N1 et effectivement une belle expérience en N1 désormais avec une progression constante. On ne va pas se mentir, mon objectif est d’aller en ProB et de m’y installer durablement.
Tu es arrivé la saison passée en cours d’exercice pour t’installerdésormais comme le « chef d’orchestre » sur le terrain. Tu as de grosses responsabilités dans une équipe compétitive, de quoi aiguiser ton appétit de compétiteur ?
Clairement, je suis resté sur ma faim la saison dernière avec l’arrêt de celle-ci. Sur un plan personnel, j’étais en train de réaliser la plus grosse saison de ma carrière et sur un plan collectif, l’équipe était troisième à la fin de la première phase. Etant donné la courbe ascendante dans mes performances, mon souhait était de rester au SOPCC pour continuer sur cette lancée et pourquoi pas franchir un nouveau cap. Comme je le disais, j’ai envie de goûter au niveau au-dessus !
Le fait d’être dans une équipe très compétitive me donne encore plus de responsabilités à mon poste de jeu car il faut aussi faire briller l’équipe et mes coéquipiers. J’aime avoir des responsabilités et à tous les niveaux auxquels je suis passé, j’ai toujours dû prouver étant donné mon parcours atypique de formation pour un joueur de ce niveau (je ne suis pas passé par un centre de formation étant donné mes débuts tardifs). Si je veux franchir une nouvelle étape, je dois avoir des responsabilités.
Offensivement, on sait que tu peux être un bon scoreur mais aussi un « distributeur de caviar » ! Te définirais tu plus comme un scoreur, un passeur, ou un joueur polyvalent capable de s’adapter à toutes les situations ?
Je suis capable d’apporter dans tous ces secteurs. Je peux être scoreur si le jeu et les situations le proposent mais je peux aussi, en fonction des matchs, me muer en passeur si nos adversaires m’orientent dans ce sens. Je pense que je suis donc polyvalent et capable d’apporter dans ces deux rôles.
Côté défensif, tu colles parfaitement avec ce que souhaites le coach sur le terrain. De grosses qualités que tu avais dès le début de ta carrière ou tu étais plus porté sur l’attaque ?
Etant donné que j’ai démarré le basket très tard, il a fallu que je m’appuie sur ce que je savais faire de mieux. Avec mon état d’esprit compétiteur, je mettais tout ce que j’avais dans ce secteur de jeu. Ça a donc été clairement mon plus gros atout dès le départ. J’ai pu développer ces qualités car avant de faire du basket, j’ai aussi fait du foot à un poste de défenseur mais aussi du rugby (mon papa était joueur professionnel de rugby) et là, clairement, quand il faut défendre et plaquer, tu ne peux pas te cacher. C’est donc assez naturel ce côté défensif chez moi.
Malheureusement, après une campagne de préparation prometteuse, tu as été stoppé net par une blessure dès la première journée de championnat. Peux-tu nous dire où tu en es ?
Aujourd’hui, j’ai pu reprendre les entrainements donc je peux dire que tout va bien ! J’ai un kiné qui me suis depuis de nombreuses années et qui m’a pris en charge dès le début de ma blessure. La période estimée à six semaines d’arrêt à été réduite à un peu plus de trois grâce à ses énormes compétences. Du coup, avec le confinement et l’arrêt du championnat, je n’aurais manqué au final que deux matchs !
L’équipe a quelque peu changée cet été. Après avoir vécu de tels résultats pour un promu la saison dernière, confirmer est toujours plus compliqué ! Où vois-tu le SOPCC se positionner cette saison avec ce nouveau groupe ?
Il est certain que nous ne sommes plus considérés comme un promu désormais ! Toutes les équipes savent que lorsqu’elles jouent le SOPCC, cela va être dur et j’en veux pour preuve les deux matchs de coupe de France contre Aix-Maurienne et Vichy-Clermont, qui évoluent en ProB, qui nous ont pris très au sérieux. On ne peut plus surfer sur la vague du promu.
Etant donné la situation actuelle, il est difficile de dire où l’on sera car la saison est un peu chamboulée mais il est clair que si play-offs il y a à la fin de la saison (si la formule reste inchangée), le SOPCC se doit d’y être.
Tu es encore très jeune et as de belles années devant toi. Comment voies-tu la suite de ta carrière ? As-tu un objectif et un plan de carrière bien précis ?
Comme je le disais précédemment, mon objectif est de jouer en ProB car j’ai la conviction que je peux y arriver. Je travaille dur tous les jours aussi pour prouver et y arriver. J’ai cet objectif en ligne de mire et je souhaite y parvenir. Je n’ai pas de plan de carrière précis mais mon objectif est là !
A chaque niveau que j’ai gravi, je me suis toujours donné comme objectif de tout faire pour atteindre le niveau au-dessus. Arriver à mes fins et m’installer en ProB serait parfait.
Pour terminer, as-tu un message particulier à délivrer aux supporters durant cette période compliquée ?
Vous nous manquez énormément car même s’il y avait un peu de public ce début de saison, cela n’avait rien à voir avec la saison dernière. Vous étiez très nombreux à remplir la salle Stéphane la saison dernière et à venir nous supporter et je souhaite vraiment que l’on puisse retrouver cette configuration très vite.
En attendant, prenez soin de vous, faites attention à vous et j’espère que l’on se reverra très vite.