INTERVIEW ANTOINE DUDIT
10 novembre 2020 – Vincent Lamarque
Bonjour Antoine, peux-tu te présenter s’il te plaît et nous dire d’où tu viens ?
Bonjour à tous, je m’appelle Antoine Dudit, j’ai 23 ans et je suis meneur de jeu au SOPCC. Je suis originaire d’une petite commune en Vendée, Martinet, où la majeure partie de ma famille est située à environ 10 kms à la ronde, la vraie campagne quoi !
Malgré ton jeune âge, tu as déjà cinq saisons de NM1 et NM2 à ton actif. Peux-tu nous en dire plus sur ta formation basket ?
J’ai commencé le basket en club à l’âge de 5 ans dans le club de ma commune, puis à la Mothe-Achard en U11. J’ai ensuite passé 10 ans à Challans où j’ai été repéré par Emmanuel Body, actuel entraîneur de l’équipe de Ligue féminine de La Roche sur Yon (Roche Vendée). Je suis passé par le Pôle Espoirs de Nantes en U15. A l’issue de ces deux années, je suis resté à Challans pour évoluer en U17 France, une superbe année avec des supers gars et un super coach (Arnaud Tessier) qui nous a valu une montée en U18 France l’année suivante. J’ai ensuite intégré le groupe NM2 à 16 ans tout en jouant en U18 France grâce au coach arrivant (Freddy Massé) qui voulait intégrer des jeunes du club dans le groupe. Cela m’a beaucoup aidé dans le sens où j’ai dû être plus dur plus vite à un âge où l’on est relativement « soft ». Ensuite, j’ai fait une bonne saison NM3 avec l’équipe réserve et le club m’a proposé d’être à part entière avec le groupe Pro sur les deux saisons suivantes. A l’issue de ces deux saisons, j’avais besoin de responsabilités, je suis donc descendu en NM2 à Marseille avec un coach (Mickael Pivaud) qui m’a donné une confiance aveugle et dont je suis très reconnaissant aujourd’hui. J’ai ensuite signé à Berck, où j’ai passé une année magnifique, tant avec le groupe qu’avec la ferveur qui régnait autour du club mais malheureusement stoppé par la Covid-19 avant donc de signer au SOPCC cet été.
Tu sors de deux saisons très convaincantes en Nationale 2 à Marseille puis à Berck. Ce retour en Nationale 1, et donc ton arrivée au SOPCC, était donc une suite logique de ces belles performances individuelles ?
C’est vrai qu’en descendant en NM2, je m’étais fixé de remonter en NM1 maximum un ou deux ans après. J’ai eu cette opportunité avec le SOPCC cette année et j’en suis très content.
Tu retrouves donc la Nationale 1 après l’avoir connue durant trois saisons à Challans alors que tu étais très jeune, un peu à l’image de ton coéquipier Melvin cette saison. Quels objectifs personnels t’es-tu fixé après avoir acquis de l’expérience et de la confiance à l’étage en dessous ?
Je veux être un bon joueur dans une équipe qui gagne.
Peu avant l’arrêt, tu t’es retrouvé « seul » aux commandes après les blessures de tes deux compères au poste de meneur. Tu as bien géré sur un plan basket mais sur un plan physique, n’était-ce pas éprouvant avec les exigences du coach des deux côtés du terrain ?
Forcément que physiquement on est moins frais mais on joue au basket pour être sur le terrain. Je ne pense pas que vous trouverez un joueur qui soit mécontent de jouer 30 min par match, c’est notre rôle de joueur professionnel d’être prêt quand on fait appel à nous quelles que soient les conditions, alors c’est ce que j’ai essayé de faire du mieux que j’ai pu.
Actuellement, tu scores 9,3 points de moyenne mais tu délivres aussi 6,3 passes par match ce qui fait de toi, après trois journées, le meilleur passeur de l’équipe. Tu es donc en capacité d’apporter des points autant que de faire jouer tes coéquipiers, sans oublier ta grosse activité défensive. Comment analyses-tu ces stats ?
J’essaie de faire ce que je sais faire pour aider le plus possible l’équipe mais je sais aussi que Moat accorde beaucoup d’importance à ce que l’on fait en défense et que pour être sur le terrain, on doit être bon dans ce domaine qui ne se voit pas dans les stats. Et comme tu l’as très bien dit, ce sont des statistiques après trois journées, même si c’est positif ça reste anecdotique, on verra à la fin de saison.
Actuellement l’équipe n’a joué que trois rencontres de championnat étant donné la situation sanitaire. Malgré tout, entre la préparation et la coupe de France, pas mal de rencontre ont été jouées. Comment évalues-tu le potentiel de l’équipe à ce stade ?
Nous sommes encore très tôt dans la saison mais nous avons déjà montré de belles choses. Mis à part la première mi-temps contre Andrézieux où l’on a subi défensivement, je pense que l’on a toujours réussi à imposer aux équipes notre identité qui est de défendre très dur et de disputer des matchs à vocation défensive. On a un effectif étoffé qui nous permet de mettre de l’intensité pendant quarante minutes. Je pense que notre équipe a le potentiel pour jouer les premiers rôles, à nous de continuer à travailler pour atteindre nos objectifs.
Ce championnat est très dense, possède de très nombreuses belles équipes ! Penses-tu que le SOPCC version 2020-2021 va se mêler à la lutte aux cinq premières places de cette poule B ?
C’est clair ! Nous ne sommes pas donnés favoris mais comme je le disais, à nous de travailler pour cela et d’y croire, en espérant que l’on arrivera à nos fins.
Le mois de novembre, synonyme d’arrêt du championnat, va donc être compliqué à gérer sur un plan physique. Qu’as-tu prévu durant cette coupure ?
Etant donné que j’ai eu la Covid et que le cardiologue a jugé nécessaire que je passe des examens complémentaires afin de voir si tout est en ordre au niveau cardiaque, je suis actuellement à l’arrêt complet. Il m’a cependant dit de ne pas m’inquiéter donc je reste positif et j’attends d’avoir un examen dans les plus brefs délais pour pouvoir reprendre au plus tôt.
Pour terminer, as-tu un message particulier à délivrer aux supporters durant cette période pas simple pour tous ?
Je ne vais pas parler basket parce que je sais très bien que tout le monde a hâte de retrouver les parquets. Je veux juste vous dire de prendre soin de vous et de vos proches en attendant la reprise de la vie normale. C’est une période inédite à laquelle nous devons faire face tous ensemble. Profitez-en pour faire des choses que vous n’avez pas l’habitude de faire ou que vous ne preniez pas ou plus le temps de faire. Je pense que lorsque quelque chose arrive dans nos vies on a toujours deux solutions pour y faire face : ou on se pose en victime ou on utilise cela pour être meilleur et plus fort face aux épreuves de la vie. Personnellement, j’ai choisi la deuxième, et vous ?
A très bientôt.